Montréal, le 12 mars 2024 – Le ministre des Finances, Éric Girard, a dévoilé aujourd’hui le budget 2024-2025. Dans un contexte de pression inflationniste, c’est un déficit prévu de 11 milliards dans le budget qui a été annoncé. Le ministre des Finances promet de déposer l’an prochain un plan de retour à l’équilibre budgétaire, qui a été repoussé à 2029-2030. D’ici là, le ministre lance un chantier pour « optimiser » les dépenses de l’État.

Faits saillants du budget en culture :
– Mise en valeur de la culture et le patrimoine québécois : Investissements de 92,2M$ sur 5 ans, dont 21,1 M$ en 2024-2025.
– Investissement de 49,2 M$ additionnels au CALQ et à la SODEC :

* CALQ : 28,2 M$ de dollars sur 4 ans pour bonifier les programmes afin d’accroître le soutien aux organismes culturels, entre autres pour faire face aux enjeux en matière de main-d’œuvre.
* SODEC : 21 M$ seront accordés d’ici 2028-2029 pour soutenir les entreprises culturelles, par l’entremise de « nouveaux instruments financiers, dont le placement privé » et un « mandat d’accompagnement renouvelé » via ses programmes « visant à stimuler l’entrepreneuriat culturel ». 

Des gains pour le secteur audiovisuel
– Investissement de 3,9 M$ sur 2 ans pour mettre en place un chantier de révision du modèle de financement du secteur audiovisuel, qui aura un impact sur le secteur de la musique.
– 20 M$ sur 2 ans pour bonifier la programmation de Télé-Québec.
– CPCQ : Bonification du crédit d’impôt pour la production cinématographique ou télévisuelle québécoise (CPCQ) en haussant le plafond de dépenses de main-d’œuvre admissibles de 50 % à 65 % des frais de production. Cette modification du CPCQ représente un appui additionnel à l’industrie cinématographique et télévisuelle québécoise totalisant 86,3 M$.

Soutien au développement du public jeunesse
– Investissement de 3 M$ dès 2024 pour la mise en place du passeport culturel pour les jeunes, qui s’attaque au développement de public. Ce passeport leur donnera accès à des biens et services culturels à coûts réduits.

– Une enveloppe de 26,6 M$ est prévue en 2024-2025 (106,8 M$ sur cinq ans) pour soutenir la jeunesse, à travers le financement du plan d’action jeunesse 2024-2026 (16,9 M$ en 2024-2025) et la reconduction du financement des carrefours jeunesse-emploi dont plusieurs ont des activités liées à la culture.

Autres annonces d’intérêt:
– Fonds du patrimoine culturel québécois
Des crédits de 13,3 M$ en 2024-2025 (40 M$ sur 3 ans) sont annoncés pour « bonifier et prolonger les activités du Fonds du patrimoine culturel québécois ».

– Les projets d’infrastructures culturelles
En planification : Maison de la chanson et de la musique du Québec – Centre des collections et de conservation du Québec – Centre PHI – Cinéma Impérial – Musée de l’Holocauste Montréal
En réalisation : Théâtre du Nouveau Monde – Musée d’art contemporain de Montréal

– Langue française
41,0 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir des initiatives avec des organisations dont les priorités d’intervention sont notamment de « diffuser une image positive de la langue française et d’augmenter le rayonnement et l’utilisation du français, langue commune ».

« La SPACQ-AE accueille favorablement le soutien additionnel au CALQ et à la SODEC malgré l’absence de mention du secteur musical, pourtant fragile et en grand besoin. Notre gouvernement a la possibilité de protéger adéquatement un milieu qui contribue significativement à l’économie, à notre identité, à la préservation de notre langue et à notre souveraineté culturelle. Nous saluons par ailleurs la reconnaissance accordée à l’entrepreneuriat culturel et la volonté du gouvernement de contribuer au développement du public jeunesse. » affirme Ariane Charbonneau, Directrice générale de la SPACQ-AE.

De plus, la SPACQ-AE souligne que le soutien financier devra être adapté aux réalités de notre industrie. Une révision du modèle de financement du secteur musical devra être entrepris ainsi qu’une étude sur l’écosystème de l’industrie afin de dresser un portrait réaliste et à jour de notre industrie dans le but d’optimiser l’allocation les fonds selon les secteurs d’activités.  

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Demandes médias
Ariane Charbonneau, Directrice générale SPACQ-AE
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