La société professionnelle des auteurs et des compositeurs (SPACQ) exprime sa déception face à l’absence de bonnes nouvelles pour le Fonds de la musique du Canada dans l’énoncé économique de l’automne 2023 de Chrystia Freeland, vice-première ministre et ministre des Finances du Canada. La SPACQ regrette particulièrement l’absence de développements positifs, compte tenu de l’insuffisance des sommes actuellement investies et du fait qu’une partie significative du financement n’est pas garantie au-delà du 31 mars 2024.
« L’industrie musicale canadienne doit relever des défis majeurs en raison de contributions en baisse et de besoins croissants. Un financement adéquat des fonds existants est essentiel pour assurer la production de contenus culturels diversifiés, reflétant la richesse du Canada. Au-delà des fichiers audio en ligne, la musique représente une industrie complète qui soutient la préservation culturelle et linguistique, nécessitant une action urgente pour garantir son avenir. » Selon Ariane Charbonneau, directrice général de la SPACQ.
La SPACQ estime que le Fonds de la musique du Canada doit être doté d’un budget de 60 millions de dollars pour accomplir pleinement sa mission. Les libéraux s’étaient engagés, lors de la dernière campagne électorale, à stabiliser et à augmenter la contribution annuelle au Fonds à 50 millions de dollars d’ici 2024-2025. Actuellement, le fonds dispose d’un financement de base d’environ 25 millions et d’une contribution supplémentaire de 10 millions qui arrive à échéance le 31 mars 2024.
La SPACQ espère que le gouvernement prendra rapidement conscience des grandes difficultés de l’industrie musicale en augmentant le financement du Fonds de la musique du Canada lors du budget 2024-2025, conformément à leurs demandes formulées dans le cadre des consultations prébudgétaires. Par ailleurs, la SPACQ comparaitra devant le Conseil de radiodiffusion et des télécommunications pour souligner l’importance pour les entreprises en ligne de contribuer au système canadien de radiodiffusion pour rétablir le déséquilibre grâce à des contributions aux fonds existants tels que Musicaction, Factor et le Fonds des médias du Canada.
📸 Adrian Wyld (La Presse canadienne)
