En réponse aux défis du secteur audiovisuel, le ministre de la Culture et des Communications, Mathieu Lacombe, a annoncé en juin dernier la création d’un Groupe de travail sur l’avenir de l’audiovisuel au Québec (GTAAQ). Le mandat du Groupe de travail consiste à présenter au ministre de la Culture et des Communications des propositions concrètes et un plan d’intervention spécifique afin d’assurer la pérennité, le maintien de la qualité et le rayonnement, au Québec et à l’international, du secteur audiovisuel québécois.
Edgar Bori (président du CA, Représentant Chanson), Michel Corriveau (administrateur du CA, Représentant Musique de commande) et Ariane Charbonneau (Directrice générale) ont présenté leurs 15 recommandations vendredi 29 novembre au Groupe de travail co-présidé par Monique Simard et Philippe Lamarre et composé de quatre autres membres, dont Sophie Dufort, Jean-Christophe J. Lamontagne, Christine Maestracci et Stéphanie Morissette.
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La musique pour accroître le rayonnement de nos productions audiovisuelles
Synthèse des recommandations
La musique joue depuis longtemps un rôle fondamental dans les productions audiovisuelles. En soutenant l’image et en enrichissant la narration, elle agit comme un personnage audible, s’immisce dans les scènes, soutient le jeu d’acteur, éclaire l’intention du réalisateur, pour communiquer des émotions, un sous texte que les mots ne peuvent pas toujours exprimer. Sans apparaître à l’écran, la musique québécoise contribue concrètement au produit audiovisuel final, en plus de marquer profondément l’imaginaire collectif.
Nous souhaitons que nos musiques soient utilisées à leur plein potentiel afin qu’elles puissent continuer de contribuer au rayonnement du secteur audiovisuel québécois.
Afin de permettre à la musique d’accroître le rayonnement de nos productions audiovisuelles, la SPACQ-AE soumet les 15 recommandations suivantes:
A) Adopter de bonnes pratiques pour l’utilisation de musique dans les productions audiovisuelles
1. Planifier la musique dès les premières étapes de production
2. Respecter les ententes collectives
3. Assurer une gestion adéquate des droits pour garantir l’accès aux œuvres
4. Exiger que les rapports musicaux figurent parmi les preuves de dépôt à la reddition de compte
5. Encadrer l’utilisation de la musique de librairie
6. Soutenir la collaboration entre les secteurs de la musique et de l’audiovisuel
7. Renforcer la compétitivité internationale à travers un soutien adéquat à la création locale
8. Encadrer l’utilisation de l’intelligence artificielle dans les productions
B) Mettre en place des incitatifs financiers et un cadre pour favoriser l’utilisation de la musique québécoise dans nos productions audiovisuelles
9. Reconnaître aux compositeurs de musique à l’image le statut de producteur de bande sonore
10. Exiger l’utilisation de musique québécoise pour accéder aux fonds publics: conditionner l’admissibilité aux crédits d’impôts à la condition qu’un minimum de 75% des dépenses soient consacrées à des œuvres musicales québécoises et démontrer qu’un minimum de 75% du minutage total de la trame sonore soit constitué d’œuvres dont les ayants droits sont québécois
11. Réserver des enveloppes spécifiques et distinctes pour la musique québécoise dans les productions audiovisuelles
C) Développer le public au-delà de nos secteurs
12. Rendre nos contenus audiovisuels accessibles sur toutes les plateformes
13. Stimuler la promotion croisée grâce à la musique québécoise
14. Encourager davantage les productions audiovisuelles mettant en scène la musique
15. Stimuler la découvrabilité hors ligne à l’école