Séminaire de réalisation hip-hop
Tête-à-tête avec : Benny Adam
Les samedis 4 mars et dimanche 5 mars la SPACQ accueille à son programme de formation pour la première fois le réalisateur Benny Adam qui donnera le “Séminaire de réalisation hip-hop ». Déjà très bien établi dans le paysage musical québécois comme réalisateur pop et hip-hop et ayant collaboré avec de nombreux artistes, Ariane Charbonneau et Claudie Beaudoin-Robidoux de la SPACQ se sont assises virtuellement avec le formateur Benny Adam pour un tête à tête.
Tu as fait tes premiers pas dans la production hip-hop alors que tu n’étais âgé que de 16 ans. Qu’est-ce qui t’a incité à te lancer dans ce monde?
D’abord et avant tout, c’était la curiosité et la passion, j’ai toujours aimé la musique. La deuxième raison, c’est que mon producteur de l’époque m’a lâché donc j’ai récupéré les logiciels qu’il utilisait et je pense qu’en deux mois, j’étais parfaitement autonome.
La formation s’adresse aux rappeuses-rappeurs mais surtout aux beatmakers actives-actifs dans le milieu artistique depuis au moins un an et intéressés à parfaire leurs techniques de création et de réalisation. Pour ceux et celles qui voudraient se lancer comme toi, quels seraient les 3 conseils que tu aurais à donner?
C’est cliché à dire, mais c’est une question de travail! Il faut être curieux et passionné et ça prend beaucoup de temps, c’est à force de répétition et d’essayer des choses différentes.
Tu es un réalisateur autodidacte, qu’est-ce qui t’a emmené à faire de la musique sans passer par les institutions d’éducation?
Personnellement, j’ai toujours eu de la misère à rester assis dans une classe. Aussi, grâce à YouTube aujourd’hui, on peut vraiment aller chercher une formation de qualité. Ce qui est bien avec YouTube, c’est que tu vas chercher ce dont tu as besoin. Je trouve ça beaucoup plus facile d’apprendre par soi-même. Quand j’essaie de faire quelque chose et que je n’y arrive pas, je vais chercher comment le faire et je ne vais jamais l’oublier. Par contre, quand je dois enregistrer plein d’informations d’un coup, c’est plus difficile de le garder longtemps dans le cerveau.
Quelles sont tes influences et d’où vient ton inspiration?
En ce moment, je suis fan de l’artiste espagnoleROSALÍA. Elle est une grande inspiration en ce moment. Sinon, j’aime beaucoup ce qui se passe à Montréal, j’ai des amis qui sont très talentueux comme Banx & Ranx, High Klassified, Ruffsound, RealMind, Gary White, Neo… Je trouve qu’il y a vraiment quelque chose d’intéressant qui se passe à Montréal en musique. J’écoute aussi un artiste marocain qui s’appelle Snor, j’aime beaucoup le mélange entre le hip-hop et la musique marocaine qu’il fait. Voici ce que j’écoute en 2023!
Dans l’atelier que tu vas offrir, à quoi peut-on s’attendre?
Ça va être un échange, je vais raconter comment j’ai fait certaines chansons, les défis que j’ai eu à relever, comment ça se passe la relation avec l’artiste, comment faire en sorte d’arriver avec un consensus. L’artiste, ce n’est pas juste le chanteur, il y a aussi le beatmaker donc les deux doivent collaborer ensemble. Je veux surtout que la formation soit une conversation, un échange plutôt qu’un monologue unidirectionnel sur comment créer un « hit”.
Inscrivez-vous à «Séminaire de réalisation hip-hop» avec Benny Adam, le 4 et 5 mars!